100 ans, de nombreuses générations qui s’entremêlent, se succèdent et construisent une histoire commune, une histoire à hauteur d’hommes et de femmes, jeunes et moins jeunes, en pleine forme ou un peu cabossés par la vie, mais unis par le plaisir de partager ensemble une même activité et de prolonger le jeu pas des moments de convivialité. Le fondateur du patronage de la Jeune Garde des Trévois, l’abbé Mancy, serait sûrement satisfait de voir que la JG devenue troyenne est toujours là, transformée par le temps, la société et ses attentes renouvelées. Il aurait sûrement bien du mal à reconnaître la ville, lui qui a connu l’âge d’or de la bonneterie et son monde ouvrier, pris entre les idées progressistes du Front populaire et les positions conservatrices voire réactionnaires de la droite et de la droite extrême. Il verrait des usines détruites, des usines transformées en logements et en bureaux, des Trévois (presque) sans le bruit des métiers du textile, une population qui a encore aujourd’hui du mal à se remettre de la violence sociale de la  »crise », des églises souvent en quête de paroissiens. Même sa Jeune Garde a bien changé : fini la fanfare et les démonstrations de gym lors des grandes fêtes populaires, le théâtre et les autres activités culturelles. Mais il reconnaîtrait sûrement sa JGT car l’esprit des patros reste vivace : un club pour tous, fonctionnant sur l’engagement désintéressé de nombreux membres (et parents de jeunes membres), un club qui allie des pratiques différentes de son unique activité avec toujours le sens du partage, le goût des autres et le plaisir du commun. L’abbé et Monsieur Olivier sont les grands personnages de cette histoire, ceux qui ont donné puis tenu le cap. Aujourd’hui, il faut forcément leur associer Thierry Chabrolle et surtout Patrick Hémonnot qui ont repris une association en urgence vitale (perte des sections, plus de salle) au milieu des années 1990 mais qui, par leur culture commune du sport et de la vie associative, ont su, entourés de quelques fidèles comme Jack Maingaut, maintenir la flamme, lui redonner du souffle et la porter, avec un groupe de solides piliers (Francine, Claudie, Pierre, Jean-Pierre, Philippe, Alain, Jérôme, Paul, et quelques autres) là où elle est aujourd’hui. Avec presque 120 membres, une école dynamique, des résultats prometteurs chez les jeunes, des équipes où règne une excellent ambiance, la JGT avance de son pas tranquille mais serein, sûre que le chemin qu’elle a tracé est celui qui permet de durer sans forcément briller, mais sans éteindre l’envie et l’énergie de poursuivre l’aventure.

Il fallait donc marquer l’événement des cent années de vie, celle d’une jeunesse sans cesse renouvelée, mais fidèle si l’on en juge par la présence de nombreux anciens et/ou de leurs familles lors de la cérémonie d’anniversaire organisée le vendredi 7 février dans les salons de la Ville de Troyes. C’était l’occasion pour Patrick Hémonnot de rappeler les grandes dates l’histoire de notre patronage, mais aussi de céder la parole et les souvenirs chargés d’émotion à quelques anciens, d’avoir une pensée pour des copains qui ne sont plus là pour se souvenir avec nous (José notamment). La longévité de la JGT a été saluée par la Ligue du Grand Est et son président Christophe Porte (une Ligue qui avait tenu à marquer de sa présence notre anniversaire en organisant à Troyes son assemblée), par Monsieur Serra, adjoint aux sports de la Ville, habitué de notre club venu en ami, et par celle de Madame Bertail-Fassaert, vice-présidente du Conseil départemental, autre soutien fidèle du club. Francine Guth, pilier du projet sportif de la JGT depuis de longues années, mais aussi nouvelle présidente du Comité de l’Aube, a aussi pris la parole pour parler de cette maison qu’elle connaît si bien. Après les discours, la soirée s’est poursuivie par la présentation d’un film sur l’histoire du club, agrémenté de quelques témoignages du monde du ping, réalisé par Alain Portenier, qui a aussi produit une belle exposition à partir des archives du club et du Département. Un beau travail qui restera dans les mémoires de tous. Il était alors temps, sur une animation musicale de Thierry Descamps,  de sortir champagne et petits fours pour prolonger ce beau moment avec les membres actuels ou passé mais aussi de nombreux dirigeants d’autres clubs qui ont marqué de leur présence amicale la soirée (Arcis, Brienne, RS10, TOS …). La JGT a donc soufflé ses bougies en excellente compagnie.

Le film du centenaire par Alain Portenier

Samedi 8 février, le club a organisé pour la première fois un tournoi national, et, fidèle à son projet de développement, choisi d’accueillir les jeunes. Ils sont bien sûr venus de l’Aube, mais aussi de plus loin, de l’Artois, de l’Ile-de-France, du Jura, … attirés par l’envie d’en découdre et par des récompenses généreuses. Depuis 9 heures et jusqu’à plus de 19 heures, on a beaucoup entendu le bruit familier de nos petites balles, avec leur lot d’émotions contenues plus ou moins bien, de déceptions, de frustrations, mais aussi de satisfactions ou tout simplement de plaisir. Les différents tableaux de poussins à juniors ont réunis environ 120 inscriptions, avec des garçons mais aussi un nombre notable de jeunes filles qui ont souvent tenu la dragée haute aux garçons dans des tableaux mixtes. Vous trouverez les résultats de tous les tableaux ci-dessous mais on ne retiendra pas notre plaisir pour souligner que les jeunes de la JGT ont fait honneur aux couleurs du club en s’imposant dans les tableaux loisirs avec Martin DEBARGUE et minimes avec Robin  RUSZKIEWICZ.

Classement féminines

Classement Poussins

Classement Benjamins

Classement Minimes

Classement Cadets

Classement Juniors

Classement Loisirs

Le centenaire a été largement couvert par les médias locaux, avec qui la JGT entretient d’excellentes relations. Vous trouverez ici quelques unes des publications consacrées à notre anniversaire

Canal 32 : Le Mag avant le Centenaire

Canal 32 : Le tournoi du Centenaire

Article Est-Eclair vendredi 07 février